VIE SOCIALE |
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Le club des anciens souffle sa première bougie
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À l'occasion du premier anniversaire du club du Marais, les visiteurs se sont pressés nombreux à la salle Saint-Léon. Si les cent cinq adhérents que compte le club des anciens ne se sont pas tous déplacés, les associations voisines ont répondu à l'invitation, telles celles de La Gacilly, Tréal, Les Fougerêts ou Peillac, sans oublier les sportifs de la Saint-Léon.
Raymonde Touguay, présidente du club, de tirer un premier bilan de cette année d'activités « L'ambiance est très sympathique, les rencontres chaleureuses ». Partie elle-même de Glénac pendant « 38 années, il a été plus facile, grâce au club, de réintégrer la vie de la commune, de resserrer les liens entre tous ».
Surprise
Sous un soleil radieux, la journée s'est poursuivie au son des mélodies interprétées par Robert Biraud. Les différents jeux et stands ont mobilisé les visiteurs vente de lainages, napperons, pâtisseries faites « maison » et près de deux cents convives ont participé à la fricassée du soir. Mais avant de dîner, une surprise a ravi toute l'assemblée : le groupe folklorique « Son Ar douar » s'est donné en spectacle, à la plus grande joie de tous...
L'objectif étant « de continuer sur cette voie ».
Les anciens glénacois ont tous rendez-vous le premier jeudi de chaque mois et, avant l'hiver, pour un loto.
Club des Marais : exotisme et galette à gogo
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1990
1991
1992
1993
1994
1996
Musique et tombola au CLUB des MARAIS
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Les aînés ont fêté le troisième anniversaire du Club des Marais. « Jamais deux sans trois ! », les clubistes se sont chargés de ne point faire mentir le dicton.
Comme l'année précédente, une petite expo vente a permis d'apprécier le savoir tricoter glénacois.
Ridées et piquées à l'accordéon : Robert Bireaud connaît la musique ! Durant trois bonnes heures, il a enchaîné de nombreux airs du pays qui ont fait vibrer la corde sensible des personnes présentes.
Une tombola et une soirée fricassée ont mis un point final à une réunion alliant simplicité et décontraction
1998-Une chorale au club des Marais
Les anciens du club des Marais ont préféré attendre la fin des fêtes passées en famille pour partager ensemble la bûche de Noël. Jeudi, ils se sont donc retrouvés autour des tables pour discuter et partager le dessert. Plusieurs reprises au cours de l'après-midi, une dizaine de dames est montée sur scène pour chanter. Elles ont en effet décidé, pour l'occasion, de créer une chorale. Elles se sont entraînées régulièrement pendant un mois afin de se produire devant le public glénacois. Les membres du club, attentifs, ont repris en chœur les refrains. Les anciens se retrouveront le premier jeudi de février pour partager la traditionnelle galette des Rois du début d'année. Comme il a l'habitude de le faire lors de ces premières réunions de l'année, un petit groupe va préparer une pièce d'environ vingt-cinq minutes. D'ailleurs, les répétitions vont bientôt commencer.
1998-
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Des vêtements anciens retrouvés bien rangés au fond d'un placard peuvent donner des idées originales. Les membres du club des marais de Glénac l'ont bien compris. Ainsi depuis plusieurs années, lors de leur kermesse d'été, certains d'entre eux revêtent la tenue traditionnelle de la région. Des tenues restaurées par l'une des adhérentes, Denise Pacory. La Bainsoise, qui suit avec assiduité les cours de broderie de Colette Laquittant, a accepté de mettre à profit son savoir-faire : " Une fois par mois, je participe aux cours de broderie à Ti Kendalc’h". J'ai donc accepté avec plaisir de remettre en état des costumes pour le club. J'ai fait des corsages, des broderies sur tulle et sur velours. Le résultat est impressionnant. Les vêtements restaurés et les éléments d'origine comme certains châles et tabliers se marient parfaitement.
Dimanche, lors de la kermesse, le public a apprécié les tenues des membres du club. Une petite fille blonde vêtue d'une robe noire en velours, d'un tablier blanc et d'une coiffe brodés a fait sensation. II s'agissait de la petite fille de Denise Pacory, entièrement habillée par sa grand’mère.
2004-Club des Marais
Madame Rouziou, directrice d’école demande à des membres du club d'expliquer aux enfants, ce qu’était l’école autrefois | Marguerite Lechêne, Reine Méaude, Anne-Marie Dréan, Christiane Cheval ,Raymonde Touguay sont venues expliquer aux enfants, ce que les écoliers portaient, blouse , chaussures , sabots . | Raymonde montre la semelle des sabots qui était garnie de maillettes ou de caoutchouc les maillettes : clous avec tête que l'on mettait sous les sabots |
2004-Le Club des Marais anime la kermesse
L'école autrefois La maitresse( Raymonde)est habillée de noir Les écoliers sont très disciplinés
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Les lavandières au travail Elles frottent le linge à la main |
Corvée d'eau le cercle en bois pour l'équilibre et ne pas se mouiller les pieds |
le cidre était la boisson de l'époque on le dégustait dans un bol d'ou le nom de bolée La soupe faisait partie de la vie quotidienne été comme hiver,on la mangeait parfois au petir déjeuner ainsi que le soir, celà dans certaines régions. On la servait dans une écuelle Acteurs : Jean-Pierre Chevalier, Madeleine Danet, Roger Boudard, Maurice Viel, Thérèse Marchand, Bébert
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Sur les photos on voit les gens en costume de l'époque Le panier traditionnel la blouse et le tablier pour les dames Les messieurs avec la casquette ou le béret , le pantalon tenu par les bretelles |
Rencontre avec le Club de La Gacilly : Noce Bretonne
à gauche: les Glénacois pour la noce bretonne - à droite: Jacques Bertelet, Raymonde, Odile Raufflet et Ma.Jean Thomas et sans oublier le musicien des Fougerêts Bernard Fanel |
Les artistes sont:
Roger Riallin avec Claire Marie: jouant le rôle des Mariés Marie-Jo Jouvance avec son mari Poyac: tenant le rôle de parents de la mariée pour la noce bretonne Henriette Létournel: avec la coiffe des environs de Glénac
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2009-Club des Marais
VINGT ANS DU CLUB
Madame Touguay Raymonde retrace la vie du Club au cours des 20 années écoulées, entourée de Reine Méaude (trésorière adjointe), Marguerite Lechêne (secrétaire) et Madeleine Danet (membre du Bureau). Ces personnes ont fait partie du bureau pendant 20 ans |
Démission de La Présidente M. Touguay Raymonde
Discours de Raymonde-
Bonjour et bienvenue à tous, amis ici présents. Mr. le Recteur, Mr le Maire, Mr le conseiller général, conseillers municipaux et à tout le monde.
En septembre 1989, Mr. le Maire, René Morice, nouvellement élu, nous réunissait dans cette salle en vue, de créer une association pour les personnes du 3ème âge, comme on le disait alors. A l’issue de cette réunion, le bureau était constitué et l’association prenait le nom de « Club des Marais » !
Tout de suite, nous avons compté 127 adhérents. Malheureusement, beaucoup nous ont quittés. Certains faisant partie des membres du bureau. Ayons une pensée pour eux, en cet instant
Mais, à peine né, le « Club » pensait déjà à s’évader !...Pourquoi pas en Octobre, faire un petit voyage pour admirer les Beaux paysages d’automne ?
Au programme en Novembre, c’est la journée détente.
Bien sûr, tout cela, nous mettait en appétit ! Alors en Décembre, quoi de meilleur qu’un bon repas entre amis, pour oublier les soucis et fuir les petits ennuis ?
Arrive Noël, avec ses lumières qui brillent partout dans le ciel !
Profitant qu’elles s’éteignent, notre petite chorale animée par les adhérents, résonnait en Janvier pour égayer notre délicieux goûter.
En Février, la Chandeleur est fêtée par notre petite troupe de théâtre amateur. Surtout, ne pas oublier, les fameuses galettes des rois avec bien sûr : Roi et reine d’une journée, mais quand même honorés !
Mars et son carnaval ! Rendez-vous annuel avec les enfants de l’école. Très appréciée, cette petite récréation entre ces générations.
Avril ne te découvre pas d’un fil, dit le dicton. Mais le printemps renaît et nous fait penser au joli mois de Mai. Belle saison, Celle-ci nous emmènera découvrir d’autres horizons.
Juin, c’est l’été ! Un peu essoufflé, il est temps de se reposer,Un mois de vacances et c’est reparti pour les petites fourmis. Il faut que tout soit prêt pour accueillir familles et amis, associations locales, clubs environnants….lors de la fête des retrouvailles en Septembre.
Et arrive le jour de l’Assemblée, avec le bilan de son année.
Commence alors, une nouvelle année pour ces adhérents. Très heureux de se retrouver tous ensemble, pour s’amuser et se détendre, avec Bébert bien sûr, qui nous entraînera dans la danse !
Tout en partageant nos joies, nos peines, ainsi se sont écoulées ces 20 années !
Cette association est devenue au fil du temps, une vraie famille, comptant toujours dans le bureau, 4 anciennes toujours fidèles, que je remercie particulièrement de m’avoir aidée, soutenue, tout au long de ces années : Mme Lechêne Marguerite secrétaire, Mme Méaude Reine trésorière adjointe, Mme Danet Madeleine.
Je remercierai aussi mon mari qui a eu beaucoup de patience!
Les réunions mensuelles se déroulant toujours dans ce même esprit : de convivialité, partage, respect, main tendue à nos aînés, tolérance et solidarité l’un envers l’autre, tout en restant bon enfant. Profitant, chaque mois de ces bons moments.
Dans ce Club a toujours régné, la joie et la bonne humeur.
Je quitterai ma fonction de représentante de ce club lors de l’Assemblée en Septembre.
En attendant, j’espère que vous passerez un bon moment en chantant avec nous et je vous dis à tous « Bon appétit »
VINGT ANS DU CLUB
La Chorale se prépare pour chanter << Fleur de Paris >> chanson populaire de Maurice Chevalier-.Paroles de Maurice Vandair | C |
« Claude François » Raymonde Touguay-- <<Claudettes >> Thérèse Frappesauce, Odile Chevalier et Paulette Creuzier: Thérèse Marchand, Christiane Cheval et Claire-Marie |
Les adhérents du Club offre un cadeau et des fleurs aux membres du bureau pour les remercier de tout le travail effectué pour la bonne marche du club pendant ces 20 ans. Et ils offrent une casquette à Touguay Georges (mari de Raymonde) pour le remercier d’avoir fait le chauffeur pour aller chercher nos petites dames qui avaient du mal à se déplacer ou qui ne possédait pas de voiture |
VINGT ANS DU CLUB
Une chanson pour le depart de Raymonde. Couplet : Refrain : couplet : Refrain : couplet : Dernier refrain : |
VINGT ANS DU CLUB
Préparation du repas
Préparatifs dans la cuisine pour le repas des 20 ans du « Club » Paul Guyot préparant les entrées avec quelques membres du club |
VINGT ANS DU CLUB Repas |
On reconnaît René Morice le maire avec une partie de sa municipalité, Yannick Chesnais, conseiller départemental Jacques Berthelet qui nous a fait des reportages Clubs de la Gacilly ,des Fougerêts, et notre Bébert "un gars de Launay" avec son accordéon |
2010-Le Club des Marais en promenade
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2010-Carnaval avec les enfants
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2010-Pique nique de fin de saison
2010 –Soirée Galettes
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Le premier jeudi après-midi de chaque mois, les membres du club vous accueillent avec convivialité, et vous proposent de participer à différentes activités :
- jeux de société - loto - danse au son de l'accordéon - pétanque - marche
2 sorties d'une journée par an (culturel, humour.... )- repas - pique-nique - nous fêtons les anniversaires
- informations diverses - intervenants extérieurs etc.
et cette année, une toute nouvelle activité : animation manucure un projet : sketches et comptines en anglais
N'hésitez plus à participer à nos activités.
Adhésions auprès de notre Président : Paul GUYOT téléphone : 02 99 08 15 88.
-Repas de Noël
2011-le Club des Marais
joue "Le petit chaperon rouge"
Monique....? tient le role : du chaperon rouge,Daniel Tual : celui du loup, Andrée Dallérac : celui de la maman du chaperon rouge |
Les enfants et les spectateurs apprécient les artistes, en plus de ceux déjà cité :Paul Guyot chasseur- Odile Chevalier de Launay : La grand-mère (en blanc) |
2012 -Club des Marais
Repas de Noël 2012
2013 -Club des Marais |
MERCREDI 1er MAI 2013
Réunion avec le Club des Fougerêts
Repas Inter Club |
Vide Grenier à Glénac le 5 Mai 2013
STAND DU CLUB DES MARAIS |
Promenade à Noirmoutier 28 Mai 2013
Dégustation d'huitres chez un ostréiculteur | |
THEATRE |
1935-Les débuts de la troupe théâtrale de la Saint-Léon
La(3)récente commémoration du trentième anniversaire de la Saint-Léon a été l'occasion pour les Glénacois de se souvenir de ce que fut l'ancêtre de l'actuel club de football, un patronage actif qui, sous la conduite du vicaire Alphonse Hallier, entreprit de monter une troupe théâtrale. C'était en 1935, il n'y avait pas encore de télévision et par-dessus tout les villageois faisaient preuve d'un profond sens communautaire, aimant à se retrouver ensemble pour une franche partie de rigolade.
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La troupe du « Tampon du capiston » |
Acteurs et spectateurs, tous appréciaient ces soirées durant lesquelles, sur les planches, des « comédiens d'occasion » savaient déclencher le rire et engendrer la bonne humeur. Une bouffée de fraîcheur avant les années sombres. Deux piliers de la troupe, Alexis Danet et Mathurin Boudart évoquent leurs souvenirs.
Alexis Danet :« rigole ma salle, rigole ! »
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Né le 14 octobre 1906, Alexis Danet est le plus ancien de l'équipe. Lors du démarrage du théâtre, il était cultivateur à La Pichardaie, en Glénac. Sans prétention aucune, il nous fait quelques confidences dans le creux de l'oreille. J'étais un des meilleurs. Quand les spectateurs me voyaient arriver, ils disaient : le vlà, on va encore rigoler. Et moi de dire au public : si vous voulez me faire plaisir, vous vous mettriez à rigoler et à se gondoler. Alors rigole ma salle, rigole ! Ça me faisait plaisir de faire rire une salle. J'aimais beaucoup, mieux le comique que le drame, car je ne savais pas pleurer.
Je me souviens du début d'un monologue extrait de la première pièce que j'ai jouée, je déclamais : le souffleur s'est endormi dans sa boîte en attendant qu’il s’éveille je vais tâcher de me débrouiller tout seul. Quel animal de souffleur, il dort toujours. Faut-il, souffleur, s'essouffler à te souffler de me souffler, souffleur !
II n'y avait que des garçons dans la troupe, ça aurait été bien s’il y avait eu des filles. L'abbé Hallier était un bon gars qui savait prendre les jeunes. J'ai arrêté au moment de la guerre et j'ai été fait prisonnier...
Mathurin Boudard le réserviste"Musard"
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Âgé de 66 ans, Mathurin Boudart arbore un large sourire en repensant à ces « comédiens du dimanche de la Saint-Léon dont il était. Marcel Chevallier, Marcel Marquet, Louis Guillemot, Jean-Baptiste Mabon, Georges Robin, l'ancien maire de Glénac, et bien sûr Joseph Boudart, son frère sont autant de noms qui lui rap pellent de bons souvenirs. “En dehors de quelques interprétations sentimentales, on ne faisait que du comique troupier. Je me sou viens d'une pièce « Le réserviste Musard », dans laquelle j'étais appelé à la caserne pour effectuer une période. Seulement, j'avais un gosse sur les bras et ma femme était malade. Je disais donc que ça m'était impossible, et après maintes péripéties, ils m'ont renvoyé dans mes foyers.
J'ai en mémoire une autre pièce dans laquelle Alexis Danet jouait le rôle principal, celui d'un gars de la campagne montant voir ses parents à Paris. En guise de cadeau, il avait avec lui une tête de cochon qu'il oubliait partout.
On répétait trois soirs par semaine au patronage. Il fallait bien ça pour préparer les spectacles. C'est qu'à chaque fois, la salle était pleine à craquer. II y avait vraiment une bonne ambiance. À la fin de chaque répétition, on buvait un petit coup ensemble, et on avait même notre cave. II faut dire aussi que l'abbé Hallier savait s'y prendre avec nous. La guerre est arrivée par là-dessus
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1951-1952
Pièce de théâtre sous la responsabilité de l'abbé Brohan
Nom de la pièce : Louise de Bettignies
Acteurs : Abbé Brohan, Marcel Marquet, Marguerite Guillemot , Raymonde Boudard (4), Thérèse Robert, etc...
1998-Les acteurs de cette rafraîchissante comédie.
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La troupe théâtrale « Ajoncs Nénuphars » propose cette année une pièce de son président acteur André Debray intitulée « Paris, ce n’est pas l' paradis » comédie en trois actes. Cette pièce fait suite à celle de l'année dernière « la potin au village » qui avait mobilisé de nombreux spectateurs. Trois mois de répétition ont été nécessaires à raison de deux séances par semaine, pour mettre au point de savoureuses répliques. L'histoire ? Elle se passe dans un bar-hôtel.
Deux grands-mères, la langue bien pendue, montent à Paris voir leurs copines. L’intrigue est ponctuée de quiproquos, de rencontres avec deux clochards, d’une affaire de drogue et d’une prise d'otage (et quel otage !).
Deux heures de détente garanties ! Les acteurs, plus vrais que nature, sont :
Marie-Madeleine Genouël, Rose-Anne Debray, Annick Bouchard, Sylvaine Ferrand, Marie-Noëlle Chevalier, Pascal Boudard, Yannick Sorel, Marcel Debray, Daniel Thomas, et l'auteur-metteur en scène de la pièce, André Debray.
Les prochaines représentations auront lieu les samedis 24 et 31 janvier, à 20 h 30, à la salle St-Léon. Entrée 30 F adulte, 15 F moins de 14 ans.
1978-Soixante ans au service de ses compatriotes...
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Les voix(1) se sont tues II n'y a plus que le silence et l'obscurité, une cheminée sans feu et des murs nus dans la pièce où, pendant près de soixante ans, ont résonné des milliers de mots, des milliers de pas.
Mme Marie Boudard, dans sa maison du bourg, se souvient. Elle revoit ceux qui poussaient, à toute heure du jour et de la nuit parfois, la porte de sa demeure. Sa demeure qui était devenue son lieu de travail. Elle les revoit s'approcher de cet appareil pas plus grand qu'une bonbonnière, mais au pouvoir incroyable appelé « téléphone », auquel ils confiaient, d'une voix émue ou enjouée, leurs joies leurs craintes, leurs peines. Et soudain, le temps d'une communication, de deux voies réunies, d'autres vies se confondaient avec la sienne, d'autres soucis, d'autres bonheurs se mêlaient aux siens...
Il y a presque un an que Marie Boudard a fermé sa porte,lorsque son mari, aujourd'hui disparu, est tombé malade. Un an auparavant, déjà, elle mit fin aux activités de la petite épicerie . À 75 ans, elle s'est imposée une retraite bien méritée. Une retraite difficile que la brusque solitude a rendue plus âpre. Il lui reste le souvenir de cette tâche qu'elle commença à assumer à dix-huit ans, en 1919. elle cousait pour vivre, ses fonctions au service des P.T.T. ne lui rapportaient guère.
« J'ai débuté à 4 000 F et je n'étais payée qu'à la fin de l'année, raconte Marie Boudard. Grâce à la Caisse de Retraite ouvrière, j'ai pu avoir une petite pension. J'avais des remises sur communications. La receveuse de La Gacilly, Mlle Lenoir, collait dans un carnet ouvert à mon nom des timbres qui avaient valeur de points pour la retraite... »
Une bien mince somme pour une fonction qui exigeait une présence constante et dévouée.
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« Les gens n'aimaient pas téléphoner »
Souvent, Marie Boudard devait répondre à la place de la personne intéressée. « II n'y avait pas beaucoup de gens qui voulaient parler, ils n’aimaient pas le téléphone. Pour moi aussi, au début, ça été dur. Mais comme je cousais à côté de ma tante, je la voyais faire et je l'écoutais. C'est comme ça que j'ai appris... »
Le téléphone, plus que jamais à l'époque, était un moyen de liaison inespéré. On ne connaissait que les lettres, les cartes postales. Désormais, on pouvait se parler, s'entendre. Marie Boudard recevait des appels concernant les personnes habitant les villages les plus reculés. Elle allait porter le précieux message à bicyclette. Souvent, c'était son mari qui, délaissant son travail de forgeron, s'acquittait de la tâche ou ses frères, menuisiers au bourg. Que de paroles fébriles ou ardentes ont elles ainsi été confiées à Marie la messagère ! Quel privilège, quelle mission ! À la Libération, Marie fut sans doute l'une des premières personnes de Glénac, sinon la première, à apprendre le retour des amis, des voisins déportés dans les camps de la mort. En a-t-elle dispensé, alors, des mots réconfortants, exaltants I être à ce poste d'écoute et d'actualité, c'était écouter battre le cœur de la vie et de l'histoire plus que ses semblables, aux premières heures du jour et de la nuit. Quelques mots soufflés dans une oreille changeaient la couleur de l’existence. Miracle de la technique toujours recommencée.
Un jardin à traverser Miracle aujourd'hui consommé. Le téléphone a pris place dans la plupart des maisons, aux côtés du réfrigérateur et du téléviseur. II suffit d'un geste et le monde est un jardin à parcourir. Un tel geste, Marie Boudard l'a répété pendant plus d'un demi-siècle au service de ses compatriotes. Jusqu'au dernier jour, ils ont été nombreux à lui rendre visite, à lui parler, à l'interrompre dans ses travaux de couture, à solliciter un sourire, un peu de compréhension, d'amitié. Jusqu'au dernier jour, le téléphone a sonné pour Marie Boudard. Jusqu'au dernier jour, il sonnera. Sa tâche, elle l'a accomplie avec cœur.
« J'ai rendu service à bien des gens, sûrement... » dit Élie avec pudeur.
C'est cela l'important, et Marie Boudard le sait. Cette longue vie de travail au poste public téléphonique de Glénac, entre autres activités, lui vaut la médaille d'honneur du travail, argent, vermeil, or. Une distinction qui la touche profondément, parce qu'elle la doit, elle le sait, elle le dit à qui veut l’entendre, à l’homme qui a partagé son existence, ses difficultés, son enthousiasme.
Nous vous félicitons bien sincèrement Mme Marie Boudard.
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Arrivé (2)à l'âge de la retraite, Marcel Badier se découvre une passion : la vannerie. Guidé par un cousin expert en la matière, il commence à confectionner quelques paniers dans son petit atelier glénacois. Nous sommes en 1984, et depuis lors, ce retraité aux mains habiles n'a cessé de se consacrer à cet artisanat. Un simple hobby ? Bien plus que cela à vrai dire !
« Je trouve l'osier dans le Marais et quelques jardins particuliers. Je le fends en trois parties longitudinales et je fais tremper ces fibres de saules dans de l'eau chaude afin de les assouplir.
“Quand l'osier est sec, je peux commencer le tressage proprement dit. Je fabrique trois modèles de paniers. Le plus difficile, c'est de réaliser les arrondis. Inutile de préciser que cela demande une certaine expérience, pour ne pas dire plus !”
Cinquante paniers par an, Marcel Badier est intarissable. Pour lui, la vannerie est devenue une manière de vivre. Il poursuit
“Le vernissage, c'est la dernière partie du boulot. Toutes opérations confondues, il me faut vingt-quatre heures pour confectionner un panier, pas moins !”
1)Les
informations-Archives Guillouche Debray Anne Glénac 2)Les informations-Archives Guillouche Debray Anne Glénac |